Concerts

L'âge de la romance.
Autour du répertoire français de romances au début du XIXe siècle.

Le début du XIXe siècle marque l'âge d'or de la romance en France. À la fois divertissement et forme de communication de l'intime, la romance est omniprésente dans le paysage musical français. Genre privilégié de la pratique musicale amateure, la romance révèle, entre les mains de compositeurs et de musiciens sensibles, sa nature protéiforme capable d'exprimer les sentiments les plus divers, de raconter des histoires ou encore de véhiculer des messages politiques.

Autour du pianoforte carré Erard Frères de 1810 d'Eugénie de Beaumarchais, Marianne Croux et Luca Montebugnoli exploreront les formes diverses que le genre peut prendre, selon les auteurs et les contextes de destination. Des pièces de piano de Louis Adam, Daniel Steibelt et Hélène de Montgeroult illustreront l'influence profonde que la romance française a exercé sur l'écriture pianistique contemporaine.

Marianne Croux, soprane
Luca Montebugnoli, piano carré Erard Frères (Paris, 1810)

Programme

Romances de Pierre Garat, Hortense de Beauharnais, Gaspare Spontini, Louis Adam
Airs de Paisiello et de Mozart
Romance pour piano de Louis Adam
Etudes pour d’Hélène de Montgeroult
Fantaisie et variations de Daniel Steibelt sur un thème des Mystères d’Isis de Mozart
 

Olivier Beaumont, claveciniste de renommée internationale, pédagogue hors pair et auteur de nombreux et passionnants ouvrages sur la musique, se produira le dimanche 19 janvier, à 16 h, dans le troisième concert du cycle Joseph Duphly, compositeur qui dédia ses premières pièces de clavecin au duc de Noailles. Cette intégrale, réalisée en quatre concerts et sur deux années, est inédite.

Le dimanche 9 février, à 16 h, le luthiste suédois Magnus Andersson fera revivre un manuscrit conservé dans une bibliothèque berlinoise (Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Kupferstichkabinett). La Rhétorique des Dieux, composée par Denis Gaultier, constitue l'un des plus importants recueils de suites pour luth. Compilé en 1652, ce recueil est un document exceptionnel, expression d’un milieu d’amateurs soucieux d’exalter le talent d’un grand luthiste. Il représente un sommet de la musique baroque pour luth et reflète l’esthétique raffinée de l’époque. Chaque suite est nommée d’après un des modes harmoniques grecs, mêlant musique et mythologie.

Ces deux remarquables musiciens vous transporteront dans un paysage musical d'une poésie inégalée, idéal pour faire entrer en résonance le corps, l'esprit et l'ancienne chambre à coucher de la duchesse de Noailles.

Oui, nous vous avons préparé un moment parfait.

Au programme, des grands maîtres du genre : SAINTE COLOMBE, HUYGENS, BOUSSET, DUBUISSON, CHARPENTIER, RICHARD, et d'autres encore.

Nous clôturerons cette saison musicale autour d'une coupe de champagne, en compagnie des artistes.

Nos deux artistes :

À la fois chanteuse, cheffe de chœur et pianiste, Jeanne Bernier ne cesse d’approfondir et d’élargir ses compétences, pour faire de sa pratique musicale, un vecteur de beauté et d’expressivité vivantes.
Originaire de Dijon où elle débute sa formation musicale (Maîtrise de la cathédrale et conservatoire), Jeanne poursuit ses études au CNSMD de Lyon, où elle obtient le DNSPM de direction de chœur, en 2017 (classe de Nicole Corti et Lionel Sow), puis le master de chant musique ancienne, en 2020, dans la classe de Robert Expert, Anne Delafosse et Anne-Catherine Vinay.
Elle a régulièrement l’occasion de chanter sous la direction de Nicole Corti, au sein de l’ensemble Spirito. Elle travaille également avec Pierre-Alain Four et l’ensemble Les Boréades, Jean-Marc Aymes et l’ensemble Concerto Soave, Etienne Meyer et l’ensemble Les Traversées Baroques. Après avoir enseigné plusieurs années à l’école de musique du 7ème arrondissement de Lyon, elle rejoint l’équipe pédagogique de la Maîtrise de la cathédrale de Lyon, à partir de septembre 2021, et y enseigne le chant. Elle est également chantre à la cathédrale de Lyon.

Né en Allemagne, Lukas Shneider commence la viole en 2014, recevant notamment l’enseignement de Torben Klaes au conservatoire de Siegen et de Philippe Pierlot. En 2015 il est admis dans la fondation « Deutsche Stiftung Musikleben » pour des « prestations exceptionnelles » et en 2016, il obtient le premier prix avec le maximum de points possibles au concours national « Jugend Musiziert » dans la catégorie « viole de gambe solo ».
En 2018 Lukas intègre la classe de viole de Marianne Muller au CNSMD de Lyon et y obtient sa licence en 2021, mention très bien. Suit le master de viole de gambe dans les classes de Myriam Rignol au CNSMD Lyon et de Philippe Pierlot au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il a participé à de nombreuses master classes avec Paolo Pandolfo, Christophe Coin, Vittorio Ghielmi et Lucile Boulanger. Lukas se produit en concert avec entre autres Philippe Pierlot, Les Musiciens de Saint-Julien ou l’Ensemble Correspondances. Dans des spectacles comme « Feu » avec Benjamin Lazar et Claire Lefilliâtre ou « Nuit Funèbre » (Opéra de Lyon, 2022, direction Simon-Pierre Bestion) il mélange musique ancienne, improvisation et théâtre.
Il donne ainsi des concerts au sein de festivals tels que le Festival d’Avignon, le Marchesato opera festival (Italie) et le festival Mars en Baroque à Marseille.
Lukas est professeur de viole de gambe au CRR de Besançon.